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Littérature - Digne les Bains - Prenant source dans la Haute Provence, mes romans entraînent les lecteurs dans la petite histoire des gens du peuple face à la Grande Histoire des Maîtres du Monde.

3 septembre 2013

Extraits

23 août 2013

BON DE COMMANDE

 

 

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12 septembre 2012

EXTRAIT - L'anneau de Saint-Jérôme

 

 

 

L’anneau de Saint-Jérôme

 

 

Prologue

 

Digne - Février 1598

 

 

La fin du seizième siècle était à l’image de l’hiver. Terrible !

Les armes de la foi, de la peste et de la faim faisaient rude concurrence aux nuits glaciales pour offrir aux croquants et croyants de tous bords un aller simple au paradis !

Coincés dans un cul de sac entre les barres rocheuses des Dourbes et les premiers pics sauvages des Alpes, persécutés par cette sainte guerre des religions, les paroissiens de la cité épiscopale de Digne n’avaient pas d’autres solutions pour sauver leurs peaux, le soir venu, que de se réfugier à l’intérieur des remparts du château de Monseigneur, abandonnant chemins et sentiers de nuit aux manants, gueux de tout poil, fricoteurs de mauvaise foi, porte-balles et coupe-jarrets, prêts à occire le citoyen pour un demi-poil de cheveu.

 

                                       Première partie

 

                        Le baiser de la paix

 

 

Lundi 23 février 1598

 

 

- Uuuh, Ohhh ! Doucement, Noiraude ! chuchotait le Tienot dans l’oreille de la jument.

Un torchon de paille dans la main, il lui  bouchonnait les flancs avec fermeté pour tenter de la réchauffer.

C’était une nuit glaciale à pierre fendre !

Pas le moindre croissant de lune, pas la moindre étoile pour l’éclairer !

Peu importait !

Rien ne pouvait arrêter le Tienot d’Ourène !

A peine émergé de son sommeil, il se préparait à affronter une dure corvée pour charrier une série de billes de chênes du sommet de la forêt du Siron jusqu’à la scierie des Arches dans les faubourgs de Digne.

En plein cœur de la nuit, il avait abandonné la paillasse de son grabat et enfilé sa ceinture de flanelle sous la toile écorchée qui lui servait de chemise. Puis il s’était empressé d’avaler une demi-écuellée de soupe de blé noir avant de remplir sa musette d’un chanteau de pain.

 Aussitôt la jument harnachée, il engagea son attelage dans les ornières enneigées d’Ourène.

Le pas déhanché au côté du cheval,  la longe dans la main, il tira droit sur les Sieyes par le chemin du champ Tercier.

Giflé par un mistral aussi affûté que la lame d’un sabre, aveuglé par le gel, ne distinguant plus la présence des arbres, le Tienot fut obligé de stopper la jument à plusieurs reprises pour retrouver la direction des ornières enterrées sous une épaisse couche de bourbe verglacée.

Mais rien ne le décourageait, pas même sa patte folle !

Parpaillot de réputation comme tous ceux de la Réforme qui se cachaient dans les campagnes d’alentour depuis le massacre de la citadelle de Sisteron, le Tienot gardait de ces mauvais souvenirs qui avaient suivi la Saint-Barthélémy deux jambes qui refusaient de marcher en cadence.

Depuis quelques années, il avait réussi à se creuser un terrier dans l’enceinte d’une vieille ruine abandonnée du côté d’Ourène sur les contreforts du pic d’Oyse.

Avec le temps, il avait bouché les trous des murs, suspendu un semblant de toit d’ancelles et y avait logé femme et enfant.

Puis il s’était mis en tête de faire le charretier avec un triqueballe récupéré chez un vieil ivrogne au cou tranché un soir de gabegie par la lame d’une dague particulièrement bien aiguisée.

A peine arrivé au village des Sieyes, pressé de rattraper le temps perdu,  il alla frapper à la porte de Tancrède, un compagnon de fortune qui n’avait jamais cédé sa place pour défendre la cause des parpaillots.

Mais cette fois-ci, alors que le Tienot d’Ourène comptait sur les services d’un rendu pour un prêté, le camarade Tancrède n’ouvrit pas sa porte !

Faute de pouvoir réveiller ce frère d’armes, c’est la mère Manet qui fit les honneurs de la nuit au Tienot !

Fantôme échevelé à la bouche édentée, sortie d’un carnaval de l’épouvante par la porte d’à côté, pot de chambre à la main en guise d’autodéfense face à l’éventuel agresseur, la mère Manet se mit à claquer des gencives pour hurler sa colère en reconnaissant la mauvaise graine de parpaillot venue troubler son sommeil :

  • Tu-t’fous de moi, le parpaillot ! Est-ce que t’as d’la catafouine dans les châsses à la place des yeux ? T’y vois pas la croix rouge sur la porte.
  • Et alors ? interrogea le Tienot.
  • Y va crever de la peste, ton bonhomme lâcha-t-elle dans un ricanement de sorcière à faire trembler les arbres avant d’ajouter : 
  • Des bêtes comme celle-là, ça n’encombrera pas le paradis mais la peste nous fait au moins le plaisir de nous en débarrasser le plancher ! 

 

 

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26 août 2012

2 - JUSTICE AUX POINGS !

Nicole Navion

Après un début de lecture mouvementé dans le TGV à cause d'une population agitée et bruyante, il ne m'a plus été possible de lâcher ce roman........un vrai thriller avec fortes sensations et suspense, tout y est ! Je garde encore le goût de certaines émotions !

J'aimerais bien vous interviewer pour savoir comment vous avez travaillé, j'ai maintenant l'impression de vous découvrir !!!

grosses bises à tous les deux

à quand le prochain ?

 P/S mais je n'aime pas beaucoup Dieu et Satan !!!!!!!!!

 

Céline Barbier (Lire sa chronique sur Babelio)

Accusé à tort d'avoir assassiné une prostituée dans le hangar du Bronx à New-York qu'il occupe pour donner ses cours de box, Sam est un jeune homme qui ne croit plus en la justice, du moins celle des hommes.

Un ouvrage sur la vengeance mais aussi sur l'amour, celui de Sam et d'Irina, une prostituée venue des pays de l'Est, exploitée par des hommes sans scrupules qui lui ont volé ses papiers d'identité et son visa pour l'empêcher de s'échapper à cet enfer dans lequel ils l'ont plongée contre son gré.

Un roman très dur mais extrêmement bien écrit, même si certaines expressions employées m'ont un peu gênée car j'ai trouvé qu'elles étaient en léger décalage avec l'ambiance générale du livre

 

 

 

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15 septembre 2011

EXTRAIT - Justice aux poings !

 

 

 

Justice aux pOings !

 

 

Quand la loi redevient celle de la jungle, c'est un honneur que d'être déclaré hors la loi.  

Un feu dévore un autre feu - Hervé Bazin

 

 

- Mardi 22 août -

 

- City of New York -

- Rikers Island State Penitentiary -

- State of New-York -

 

Le soleil ne lâchait rien ! Depuis deux mois, il pilonnait la ville jusqu’à la faire crever au fond de ses hospices et de ses prisons. Même les arbres criaient au secours ! Rikers Island retenait son souffle... Ses quatorze mille taulards préféraient encore l’étuve des cellules au feu de l’enfer qu’ils devaient affronter dans les cours de promenade sans un brin d’ombre.

Samuel Cruz était seul dans sa cellule du B3, Aile Est de la zone quatre. Ses deux codétenus étaient ailleurs dans la taule, l’un pour son travail et l’autre à l’infirmerie. 

Torse-nu avec un simple caleçon comme vêtement, allongé sur son matelas mousse dans ce four de dix mètres carrés, coincé sous la dalle du plafond, se tournant d’un côté et de l’autre pour tenter de surnager au milieu des miasmes de ses transes, il se demandait encore et encore jusqu’à quand durerait son calvaire commencé depuis près de deux années !

Accusé du viol et du meurtre d’une prostituée dont on avait retrouvé le cadavre dans son local de boxe, il avait toujours hurlé son innocence mais la Justice n’avait entendu que les accusations portées par trois témoins contre le négro portoricain du Bronx qu’il était !

Les yeux dans le vague, plongé dans ce mauvais film comme chaque fois qu’il se retrouvait seul, il fut surpris par le bruit particulier de la clef dans la serrure. Il était pile dix-sept heures et ce n’était pas encore le moment de la ronde du maton, ni de la bouffe ! Ce devait donc être une nouvelle fouille ?

La porte à peine entrouverte, le maton hurla :

         - 5307, libérable. Prépare ton paquetage !

Sam, c’était son surnom depuis toujours, crut d’abord à une vacherie comme savaient en balancer les matons qui voulaient annoncer un nouvel exercice d’emmerde, particulièrement  lorsqu’ils s’adressaient aux négros et aux morenos. Le maton, fier de lui, allait certainement s’empresser d’ordonner l’alignement contre le mur du couloir en attendant la fin de l’opération !

- Oh, tu réagis ! C’est pas tous les jours qu’on t’apporte une nouvelle comme celle-là !

Sam hésita, passa en position assise sur le matelas, jeta un regard furtif sur la porte, certain qu’il allait apercevoir trois matons faisant le pied de grue dans l’attente de la fouille.

Le maton était seul cette fois-ci !

- Allez, on’ va pas y passer la soirée. C’te fois-ci, c’est du lourd. Tu t’bouges le cul si tu veux te sortir de là, sinon tu attendras demain…

Sam commença à se poser la question : Et si c’était vrai ? Il se décramponna du matelas et se mit debout sur le sol tout en restant sur ses gardes. Il ne voulait pas sauter de joie pour se faire ridiculiser ensuite par les matons.

- Ce doit être une connerie de plus ! finit-il par lâcher ayant besoin d’une autre confirmation.

Le maton lui tendit alors un papier de l’administration sur lequel étaient inscrits son numéro de matricule, son nom et l’ordre de libération. Cela changeait tout ! Sam le relut deux ou trois fois pour être sûr qu’il comprenait bien le message.

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26 août 2011

1 - IL FAUT SAUVER LE SAINT-ESPRIT

Patrice Saunier

Monsieur le Procureur, erreur judiciaire banale ! Que cela 'arrive jamais à vos enfants ! Ben nous fait sauter de la vie normale à l'enfer, sans passer par le purgatoire. Il nous enchaîne dans l'arbitraire carcéral. On saute de l'effroi aux cris d'injustice, au rire pour cacher nos larmes, aux paupières qui se gonflent de pluie. Le silence s'impose et le temps carcéral s'expose.

Ben tente de marcher derrière l'ombre des fantômes et s'aventure à retrouver l'aube resplendissante.

 

Yves MASSART

Bonjour,

J'ai lu il y a peu de temps "Il faut sauver le Saint-Esprit" dont m'avait parlé Jean-Paul DEGACHE et viens de commander "Justice au poing".

Le premier livre n'a fait que confirmer ce que je pensais des services de police, de gendarmerie et de leurs manipulations respectives, mais j'étais loin d'imaginer qu'au début du 21ème siècle il puisse y avoir encore autant d'avilissement de l'être humain tant en garde à vue qu'en incarcération.

Le plus effarant est de voir l'entêtement et la hargne de la justice face aux évidences.

Il faut sauver le Saint-esprit démontre à quel point peuvent aller les dérives judiciaires de la société, parfois sous prétexte de soit disant protéger la société civile ...

Un fort sentiment de révolte et d'injustice reste en moi et pour longtemps. Je ne peux m'empêcher de penser souvent à Jean-Paul, à sa famille et à ses proches amis qui eux doivent vivre cela de manière autrement plus forte que moi.

Bravo pour ce premier livre aussi justement vu et j'attends de découvrir le second.

Bien à vous.

 

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15 janvier 2010

EXTRAIT - Il faut sauver le Saint-Esprit

 

 

Il faut sauver le Saint-Esprit

 

 

« Vivre, c'est faire vivre l'absurde. Le faire vivre, c'est avant tout le regarder »  - Albert Camus -

 

     

Ben et Djamel MANSOUR, conduits par leurs gardes du corps respectifs, franchirent la porte du fond du corridor puis descendirent au rez-de-chaussée. Ils aperçurent alors les avocats qu’ils avaient rencontrés la veille à la gendarmerie. Broyé par l’attitude du Procureur, Ben ressentit un réconfort dans le regard de l’avocate qui lui avait rendu visite en garde à vue.

Ben savait que la rencontre avec le juge d’instruction, celui qu’on appelle le Curieux dans les prisons, allait être capitale car ce dernier avait le choix de le faire basculer, en quelques minutes, du statut d’homme libre à celui de détenu. Sur la porte du cabinet, il put lire le nom du Curieux auquel il allait être confronté.

 

Cabinet de Monsieur BIGOTIN

Juge d’instruction

 

            Sous cette plaque officielle, une feuille de papier blanc avait été scotchée sur laquelle, une écriture manuelle précisait :

 

Affaire du Saint Esprit

Auditions du 18 décembre - Ne pas déranger

 

            Après une attente d’une quinzaine de minutes, la porte s’ouvrit. CASALES sortit en compagnie de son avocat et de son garde du corps attitré. Un homme d’une trentaine d’années, le greffier, aussi sec que  taciturne apparut à la suite du groupe. Il salua et demanda qui était l’avocat de Monsieur ATLAN.

  • Maître, Monsieur BIGOTIN va recevoir votre client.  Vous pouvez entrer dit le greffier avant de s’effacer pour laisser le passage.

           L’avocate s’avança et pénétra alors dans le cabinet, suivie de Ben et de l’adjudant MORALES Levant à peine la tête, le juge BIGOTIN n’avait accordé qu’un bref « Bonsoir, Maître » en occupant ses petites mains grassouillettes dans le rangement de dossiers sur sa table de travail. La cinquantaine empâtée, le crâne chauve, une barbe châtaigne poivrée, un regard fuyant derrière des petites lunettes rondes à fine monture, tout cela  donnait à Monsieur BIGOTIN une allure terne. Contrairement au Procureur, le pouvoir que détenait le juge d’instruction ne s’affichait pas  dans l’allure du personnage. 

        

  Apparemment, le juge BIGOTIN  ne tirait pas gloire de sa fonction. Il avait seulement l’assurance de celui qui est du bon côté de la balance, celui du bien et du Droit. Mais sa mine aigrie et désabusée trahissait la nausée qui l’envahissait lorsqu’il faisait face à un Chargé  accusé de crime. Il faut dire, Ben l’apprit plus tard,  que le juge  était un croyant fervent. L’homme de foi guidait certainement l’homme de loi. Ben ne fut pas surpris, par la suite, d’apprendre que BIGOTIN  disposait en permanence d’une bible cachée dans sa serviette de travail et qu’il lui arrivait de la sortir sur le bureau pour faire jurer un témoin qu’il savait croyant !

 

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